Une amie dans le besoin: voici ce que vous pouvez faire

Qu’il s’agisse d’une femme en contexte conjugal, d’une collègue en milieu de travail ou d’une amie qui fréquente quelqu’un, vous pourriez être le pont qui permettra de mettre fin à la violence. Voici comment:

Aidez votre amie à reconnaître la violence

Posez des questions et reconnaissez le fait qu’il y a de la violence. Faites-lui part de vos constatations et indiquez-lui que la situation n’est pas saine et qu’elle ne mérite pas d’être traitée ainsi. Aidez-la à réaliser que les excuses données par son agresseur après un incident de violence ne sont pas valables. Elle n’a aucun contrôle sur la façon dont son agresseur réagira à une situation précise et elle n’est pas responsable de ses réactions. Faites-lui savoir qu’il y a de bonnes chances que la situation s’aggrave.

Ne la jugez pas

Validez les sentiments de votre amie en l’écoutant vous parler de ce qu’elle souhaiterait qu’il se passe, même si vous n’êtes pas d’accord. Si votre amie souhaite demeurer dans la relation, qu’elle est indécise ou qu’elle espère des changements, ne lui dites pas qu’elle a tort. La violence se nourrit du silence, alors le simple fait qu’elle vous parle est important. Concentrez-vous sur vos inquiétudes quant à sa sécurité et son estime d’elle-même. Dites-lui qu’elle mérite mieux et assurez-vous de garder la communication ouverte. Des amies, ça ne se pose pas d’ultimatum. Non seulement cela pourrait mettre en péril la confiance qu’elle a en vous, mais elle pourrait aussi trouver que cette menace ressemble à ce qu’elle subit de la part de son agresseur. Portez attention à l’état émotionnel de votre amie et tentez de lui offrir un espace calme et réconfortant.

Participez

Aidez votre amie à élaborer son plan de sécurité et de départ. Aidez-la à rester vigilante et à élaborer un plan axé sur sa sécurité, celle de ses enfants, de ses animaux ou des membres de la famille élargie. Un plan de sécurité peut sauver des vies dans les moments cruciaux. Participez activement à l’élaboration de son plan de départ. Il y a beaucoup de détails à régler (voir le lien) et elle aura besoin de votre aide.

Même si c’est fini, ce n’est pas fini; restez en contact 

Maintenez un contact étroit avec votre amie; elle pourrait se sentir seule, avoir peur, se sentir mal à l’aise ou en colère. Elle pourrait vouloir retourner avec son agresseur. Elle ne se sent peut-être pas assez forte pour résister à la pression exercée par son agresseur ou par toute autre personne qui ne connaît pas les détails de la situation. Le niveau de violence augmente souvent une fois qu’une femme quitte son agresseur. Il est important de demeurer sur ses gardes et de prendre des précautions.

Si la situation implique des personnes en bas de 18 ans

Si la situation implique des personnes en bas de 18 ans – Encourage ton amie à parler à ses parents ou à un(e) adulte de confiance. Donne-lui des informations sur les ressources locales qui pourraient l’aider. Si elle ne veut pas en parler à un adulte, tu dois trouver un adulte de confiance à qui tu peux en parler. Demande à tes parents, au/à la conseiller(-ère), à l’infirmier(-ère) ou au/à la directeur(-rice) de l’école de t’aider, d’entrer en contact avec ton amie ou d’intervenir. Parle aux parents de ton amie de la situation. N’assume pas que les parents de ton amie sont au courant de la violence.

La société d’aide à l’enfance offre maintenant des services de soutien aux jeunes entre 16 et 18 ans qui sont victimes de violence. Pour obtenir du soutien 24 h sur 24, compose le numéro 1 800 718-3850.

Si la situation est frustrante ou t’effraie, va chercher du soutien auprès d’ami(e)s, de membres de ta famille ou d’autres adultes

Éduque-toi sur la violence dans les fréquentations amoureuses. Tu ne peux pas sauver ton amie tout(e) seul(e). Le soutien d’autres ressources, des membres de ta famille ou d’autres ami(e)s te permettra toutefois de soutenir calmement ton amie pendant qu’elle est aux prises avec la violence.